L’égalité de traitement de tous les êtres humains est au cœur des préoccupations du Comité des jeunes pour une Suisse ouverte. Nous rejetons donc fermement l’initiative de mise en œuvre, qui sera soumise au vote le 28 février. Car avec l’initiative de l’UDC, les personnes sans passeport suisse seraient bien plus durement pénalisées que celles avec un passeport suisse.

L’initiative de mise en œuvre permettrait de ne plus tenir compte ni des circonstances qui ont conduit à une infraction, ni de la gravité de cette dernière. Un délit mineur pourrait déjà entraîner l’expulsion. Les adolescent-e-s et les jeunes adultes seraient particulièrement touché-e-s par la modification de cette loi : il suffirait de commettre une effraction inconsciente ou de tricher avec les assurances sociales pour être expulsé-e. Ce projet frôle l’absurdité : l’acceptation de l’initiative de mise en œuvre permettrait de renvoyer dans un pays qui leur est étranger des jeunes qui ont vécu toute leur vie en Suisse, qui ont leurs racines ici.

Le Comité des jeunes pour une Suisse ouverte s’engage pour les droits humains et pour ceux de l’enfant, et donc également pour le droit à une vie privée et familiale. Si des jeunes étaient expulsé-e-s, on porterait particulièrement atteinte à ces droits.

Membres d’organisations politiques de jeunes actives dans les domaines de la formation, de la culture, de la migration, de l’échange et du travail, nous considérons qu’il est de notre devoir de prendre fermement position contre ce genre de projets discriminatoires. C’est inadmissible que des personnes soient traitées différemment sur la base de leur statut de séjour !

Un non le 28 février contre l’initiative de mise en œuvre est un non à la discrimination !

 

« La gravité d’une peine doit-elle vraiment être définie par le passeport ? », Pascal Graf, yes (Young European Swiss)

« Toutes les personnes devraient être égales devant la loi ! », Luisa Lichtenberger, UCE (Union des conseils d’étudiants)

« NON à l’initiative de mise en œuvre, car nous ne pouvons pas fouler aux pieds l’Etat de droit ! », Stefan Bruderer, commission de la jeunesse USS (Union syndicale suisse)